"Les grands progrès de la chirurgie orthopédique ont d’abord été la compréhension de l’articulation par la para clinique grâce aux examens : IRM, scanners, échographies et autres.
Aujourd’hui, contrairement à il y a 30 ans, nous pouvons obtenir une IRM en moins de 3 mois, en 3 semaines, voire en 15 jours. L’IRM nous montre vraiment l’intérieur de la cheville, la capacité osseuse, les œdèmes.
Les scanners ont eux-aussi énormément évolué permettant de voir l’articulation et le cartilage précisément, tout comme les échographies et les effets Doppler ont contribué à faire évoluer la compréhension de cette articulation."
UNE FABULEUSE ÉVOLUTION DE L'ANESTHESIE
"Une autre grande innovation provient de la fabuleuse évolution de l’anesthésie qui a réellement transformé la chirurgie.
Aujourd’hui, on ne pratique plus d’anesthésie générale, on endort localement. Le patient ne ressent plus de douleur car la partie antalgique est bien prise en compte. Le fait de faire un diagnostic précis et une anesthésie locale permet de n’opérer que la zone concernée - grâce aux techniques mini-invasives - et finalement, d’avoir des suites très simples.
Puis, est arrivée l’
arthroscopie, la
caméra intra-articulaire permettant de voir et de traiter les lésions intra-articulaires, développée d’abord pour le genou, elle est aujourd’hui utilisée dans toutes les articulations - poignet, cheville ou encore gros orteil du pied, rendant la
chirurgie plus aisée."
Interview du Docteur Christophe Cermolacce, Fondateur de l'Association Nationale de la Cheville du Sportif (ANCIS), chirurgien orthopédiste et traumatologue, spécialiste de la cheville, Paris, Marseille et Calvi